QU’EST-CE QU’ÊTRE
LGBTQI+ ?

Une identité, une attirance, l’appartenance à une minorité, à une communauté, des sexualités singulières ? C’est aussi être confronté·e de près à un ensemble de violences, sociales, psychologiques ou physiques dès l’enfance, l’adolescence, et qui se poursuivent à chaque âge de la vie.

Vivre des violences, dont le rejet plus ou moins explicite, n’est pas sans conséquence sur la santé mentale des personnes appartenant aux communautés LGBTQI+. Le constat est frappant : les communautés LGBTQI+ vont plus mal que la population générale, ressentent une plus grande détresse psychologique et doivent composer avec un système de santé mentale sous tension et pas toujours adapté à leurs identités et trajectoires.

On peut se sentir mal*, inquiet·e, inadapté·e, ressentir des sensations physiques inconfortables et ne pas comprendre ce qu’il se passe en soi.

Il est facile d’oublier la responsabilité d’une société dans son ensemble qui passe sous silence les besoins spécifiques des minorités.

À cet égard, il est fréquent de ressentir de la honte après un rejet, une agression ou quand on vit un isolement. Ces expériences, tout comme se sentir mal, fragile ou en détresse, ne sont ni un défaut ni une faiblesse.

Le ressenti de communautés mises en difficulté par la majorité est défini comme le stress minoritaire : pour faire face aux violences et aux rejets, d’intenses efforts d’adaptation sont nécessaires. Ils ne sont pas sans coût pour la santé mentale.

Poids des années de secret, de lutte et d’expériences de discriminations, spectre des années noires du vih/sida, deuils de partenaires et d’ami·es, situations matérielles dégradées… Vieillir LGBTQI+ n’est pas toujours chose aisée. Cela peut parfois signifier plus de solitude, de pauvreté, moins de sexualité ou une plus grande détresse psychologique.

Quasiment absent·es des représentations et débats communautaires, les seniors LGBTQI+ peuvent vivre des expériences LGBTQIphobes spécifiques, y compris au sein des communautés. Pour lutter contre l’isolement, le besoin de lieux de partage et de ressources spécifiques adaptées peut se faire ressentir.

Retrouvez des informations sur la santé mentale et les ressources autour de chez vous sur le site psycom.org.

*Se sentir mal, par exemple à la suite de regards appuyés dans le métro, d’un énième repas où la famille ne comprend rien, d’agressions physiques, de violences sexuelles banalisées dans la communauté, d’un grand sentiment de solitude dans un amphi, etc.

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